Dans une décision surprise rendue publique ce vendredi, Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a procédé au limogeage de Joachim Baba Millimouno, jusque-là coordinateur de la cellule de communication du parti. Il est remplacé par Souleymane Souza Konaté, actuel conseiller en communication du leader de l’UFDG.
Selon nos informations, cette décision intervient dans un contexte de fermeté affichée par le président de l’UFDG à l’égard de tout rapprochement supposé entre certains cadres du parti et le CNRD ou le ministre Ousmane Gaoual Diallo.
« Cellou Dalein Diallo reste très déterminé à sévir contre tout cadre qui tenterait de se rapprocher de l’actuel pouvoir de transition ou de ses représentants », confie une source interne au parti.
Ce remaniement au sein de l’appareil communicationnel du parti s’inscrit dans une volonté de resserrer les rangs et de renforcer la cohérence du discours politique de l’UFDG, dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir de transition.
La rédaction Je ne suis plus membre de l’UFDG depuis bientôt quatre ans. Mon engagement a pris une autre voie, en accord avec mes convictions profondes et ma volonté de contribuer autrement à la refondation de notre pays.
Aujourd’hui, je soutiens avec foi et détermination le Général-Président Mamadi Doumbouya dans son œuvre de reconstruction nationale, que je considère comme historique et salutaire pour la Guinée.
Cela dit, je ne peux rester insensible au sort d’un parti qui fut autrefois le mien, et pour lequel j’ai consenti d’énormes sacrifices. L’UFDG est bien plus qu’un simple parti politique. C’est une force qui a porté les espoirs d’un peuple, mené des combats courageux, fait entendre la voix des sans-voix, et fait couler bien des larmes. Des femmes et des hommes y ont tout donné, jusqu’à leur vie. Ce patrimoine ne devrait jamais être sacrifié sur l’autel de querelles internes.
Si j’étais à la place de son leader, j’aurais eu l’humilité et le courage de me réconcilier avec le Ministre Ousmane Gaoual Diallo. J’aurais tendu la main à tous ceux qui ont été écartés, sans exception. J’aurais choisi de rassembler au lieu d’exclure, de construire au lieu de diviser. Et je me serais inscrit dans une dynamique de transmission – pas forcément immédiate – en fixant un calendrier consensuel pour une alternance à la tête du parti.
Une telle démarche aurait permis d’apaiser les tensions, d’organiser un congrès dans la sérénité, et surtout, de redonner au parti et à ses militants la stabilité et la confiance qu’ils méritent.
L’UFDG est une institution. Elle mérite de survivre à son leader actuel, à ses successeurs et à tous ses dirigeants, aussi illustres soient-ils. Le doyen Ba Mamadou l’avait compris : en désignant un successeur légitime avec lucidité et sagesse, il a su assurer une continuité.
La Guinée mérite des partis solides, unis, responsables, et véritablement engagés au service de l’intérêt général.
Je le dis avec distance, mais avec cœur : il est encore temps de sauver l’essentiel.
Alpha Boubacar Bah