Conakry, 6 mai 2025 – La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a condamné Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et proche de l’opposant Cellou Dalein Diallo, à cinq ans de prison ferme.
La décision judiciaire prévoit également la confiscation de ses biens ainsi que l’émission d’un mandat d’arrêt international.
Cette condamnation s’inscrit dans le cadre d’une série de procédures visant d’anciens hauts responsables pour des faits présumés de détournement de deniers publics et de mauvaise gestion.
Selon le parquet, les charges retenues contre M. Bah sont liées à sa gestion antérieure de fonctions publiques. Absent au moment du verdict, l’homme politique se trouve actuellement hors du territoire guinéen, justifiant le mandat d’arrêt lancé à son encontre.
Une décision controversée
Dans les rangs de l’UFDG, cette décision est vivement critiquée. Le parti y voit une manœuvre politique destinée à fragiliser l’opposition. « Cette condamnation s’inscrit dans une série de mesures qui visent à museler notre formation et à affaiblir nos leaders », confie un responsable du parti, sous couvert d’anonymat.
Un contexte de transition tendu
Depuis l’arrivée au pouvoir du CNRD dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, la justice guinéenne affiche une volonté affichée de lutter contre la corruption et de refonder les institutions.
La CRIEF, bras judiciaire de cette politique, poursuit plusieurs figures de l’ancien régime et de l’opposition.
Ibrahima Chérif Bah, économiste de formation, est considéré comme l’un des piliers de l’UFDG. Sa condamnation renforce la pression judiciaire sur le parti, à quelques mois de nouvelles échéances politiques.
La rédaction