Conakry, le 30 juin 2025 — L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) est une fois de plus au cœur de la controverse. À peine quelques semaines après avoir annoncé la tenue de son congrès prévu pour le 6 juillet, le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo se retrouve confronté à une décision claire du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) : la suspension pure et simple de cette rencontre, jugée non conforme aux règles.
Comme à son habitude, l’UFDG crie à l’injustice et dénonce une prétendue ingérence des autorités. Pourtant, derrière ce discours victimisant se cache une vérité que certains refusent d’admettre : la loi est dure, mais la loi, c’est la loi.
Depuis des années, ce parti se présente comme un chantre de la démocratie et de l’État de droit, mais il semble avoir du mal à accepter que ces principes s’appliquent aussi à lui. Lorsqu’il s’agit des autres, l’UFDG exige la stricte application des textes ; mais dès qu’elle est concernée, la même rigueur devient soudainement « persécution » ou « instrumentalisation ».
Il est temps que les leaders politiques comprennent que nul n’est au-dessus de la loi, aussi populaire ou influent soit-il. La loi est impersonnelle, impartiale et transversale. Elle protège les libertés, mais elle encadre aussi les ambitions. Vouloir passer outre les exigences légales sous prétexte de positionnement politique relève d’une stratégie dangereuse et irresponsable.
Les autorités, en particulier le MATD, ont le devoir de garantir le respect des textes, y compris face aux partis les plus bruyants ou les plus médiatiques. Il ne s’agit ni d’acharnement, ni de règlement de comptes, mais simplement d’appliquer les règles communes à tous.
L’UFDG gagnerait en crédibilité à se conformer aux exigences administratives plutôt que de systématiquement adopter une posture de défiance. À trop vouloir jouer aux victimes, certains finissent par se décrédibiliser eux-mêmes.
Car au final, dans une République digne de ce nom, c’est toujours la loi qui finit par triompher. Et ceux qui s’imaginent au-dessus d’elle finiront par en subir toute la rigueur.
Par Malal Diallo, membre de la cellule de communication de l’UFDG, secrétaire en charge de la communication et l’information de la fédération UFDG de Dixinn 1 et membre fondateur du mouvement des Réformateurs (MR-UFDG).