Paris, le 2 juillet 2025 — Le congrès de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), tant attendu par les militants et censé marquer un tournant démocratique pour le parti, s’est transformé en une vaste désillusion. Selon de nombreux témoignages internes, cette débâcle n’est ni le fruit du hasard, ni celui de circonstances imprévues. Elle résulte d’une stratégie délibérée de blocage et de division orchestrée par Cellou Dalein Diallo et son cercle rapproché.
En dépit des déclarations rassurantes de la direction sur le maintien du congrès, la non-application volontaire de la décision de justice exigeant la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo a compromis le processus dès le départ. Aucune mesure concrète n’a été prise, laissant les militants investir temps et ressources dans un événement que certains savaient voué à l’échec.
En interne, la situation est explosive : fractures au sein du Conseil politique, rivalités exacerbées au Bureau exécutif, et instrumentalisation du Comité national des jeunes. Des figures influentes du parti s’affrontent dans un climat de méfiance et d’ambitions démesurées.
Parmi les tensions relevées :
Bano Sow, vice-président chargé des questions politiques, soupçonné de manœuvres pour s’imposer comme futur secrétaire général,
Multiplication des candidatures aux postes clés : Souleymane Souza, Ismaël Doukouré, Mamadou Alpha Barry, Maïmouna Bah Maiikadidja, Hadiatou Djinkan Diallo,
La discrète mise en avant de Halimatou Dalein, épouse du président, comme potentielle successeure, une hypothèse rejetée par des figures historiques telles que Fodé Oussou Fofana et Kalémodou Yansané, qui dénoncent une dérive monarchique.
Pour Ousmane Tanou Diallo, membre du Bureau fédéral UFDG-France et auteur de l’analyse, il est clair que le parti est divisé, affaibli et trahi de l’intérieur. Il appelle à un sursaut :
« Un parti ne peut être bâti sur la ruse et le silence. Il doit l’être sur la vérité, la justice et la volonté commune de servir. »
La crise actuelle révèle l’urgence de rétablir l’intégrité et de redonner la parole aux militants, afin d’éviter l’effondrement d’une formation politique historique.
Maciré Conté