Lorsque le vice-président Fodé Oussou Fofana affirme que toutes les conditions étaient réunies pour tenir le congrès du 6 juillet 2025, il feint d’ignorer la réalité juridique, politique et morale de notre parti. En vérité, ce congrès reposait sur une imposture : une confiscation du pouvoir, une violation manifeste des statuts de l’UFDG, un mépris des décisions de justice, et une négation du principe fondamental de souveraineté des militants.
La légalité ne se proclame pas, elle se prouve
La transparence invoquée par M. Fofana n’est qu’un paravent, destiné à dissimuler une série de dérives autoritaires. Le Bureau Exécutif, régulièrement élu, a été dépouillé de ses prérogatives. Les structures du parti ont été renouvelées de manière frauduleuse sur la base d’une résolution illégale. Et de nombreux responsables légitimes ont été écartés sans procès, ni débat, en violation directe des textes fondateurs.
Un congrès convoqué sur de telles bases ne peut être crédible. Il entérine une falsification des règles, marginalise les voix dissidentes et trahit l’idéal démocratique qui a toujours animé notre formation.
L’État a le devoir de protéger la légalité
Le Ministère de l’Administration du Territoire n’a pas agi par caprice. Il a réagi à des faits graves, à des décisions de justice non exécutées et à des protestations internes légitimes. En pareilles circonstances, il est de son devoir légal de suspendre tout processus entaché d’illégalité, en attendant le rétablissement de l’ordre statutaire.
Crier à l’ingérence lorsque l’administration applique la loi est une posture facile, mais intenable. La véritable ingérence, c’est celle opérée par une poignée d’hommes qui se sont arrogé, en dehors de toute légitimité, le monopole de la représentation du parti.
Une autre UFDG est possible
L’heure n’est plus aux slogans ni aux stratégies d’évitement. Elle est à la refondation. L’UFDG doit renouer avec sa vocation première : être une grande force politique libérale, pluraliste, respectueuse des libertés individuelles, et fondée sur l’État de droit.
Nous ne réclamons ni privilèges ni passe-droits. Nous exigeons l’application stricte des statuts, le respect des décisions de justice, et la garantie pour chaque militant de participer librement à la vie du parti — sans exclusion, sans intimidation, sans imposture.
Le droit est de notre côté. L’histoire tranchera. Et les militants, dans leur majorité silencieuse mais lucide, aspirent à une UFDG qui leur ressemble : digne, juste et profondément démocratique.
Ousmane Tanou DIALLO