Premier Imam de la grande mosquée de Labé, Elhadj Badrou fait face à une vague d’attaques verbales et de critiques de la part de militants de l’UFDG, après avoir reçu le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, dans le cadre de la campagne de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution.
Ce qui devait être un moment de dialogue et d’écoute s’est transformé en prétexte à une polémique politicienne. À Labé, la visite du ministre porte-parole du gouvernement, natif de la région, a été marquée par un accueil républicain des autorités religieuses locales, notamment de l’imam Elhadj Badrou. Une attitude saluée par de nombreux citoyens, mais qui a aussi suscité des attaques virulentes sur les réseaux sociaux de la part de certains militants radicalisés de l’opposition.
Un imam au-dessus de la mêlée politique
Figure respectée du Fouta et pilier de la cohésion sociale à Labé, Elhadj Badrou incarne la sagesse, le respect des institutions et l’attachement aux valeurs de paix. En acceptant de recevoir un membre du gouvernement, l’imam n’a fait qu’exercer son devoir d’ouverture et de neutralité, comme le veut la tradition des guides religieux en Guinée. « L’imam n’a pas pris position pour un régime, il a simplement reçu un fils du terroir dans le cadre d’une activité d’information nationale. Cela n’a rien à voir avec une adhésion politique », rappelle un notable local.
Le Fouta fidèle à ses valeurs d’hospitalité et de dialogue
La Guinée traverse une phase importante de son histoire avec le projet de nouvelle Constitution. Dans ce contexte, les sages du Fouta refusent de céder à la manipulation ou à l’intimidation. Ils affirment leur volonté de garder les portes du dialogue ouvertes à tous, quelle que soit la couleur politique des visiteurs.
Contrairement aux tentatives de récupération politique, le respect dû aux autorités religieuses ne devrait jamais être sacrifié sur l’autel de la division partisane. Refuser d’écouter ou de dialoguer, c’est trahir les valeurs profondes du Fouta : le jokkere endam, la tolérance, la sagesse.
Une attaque contre un symbole d’unité
En s’en prenant à Elhadj Badrou, ce sont les fondements mêmes de la paix sociale qui sont fragilisés. Ces attaques ciblées sont d’autant plus inacceptables qu’elles ne reflètent ni l’opinion de l’ensemble des citoyens de Labé, ni l’esprit républicain qui anime la majorité silencieuse.
Au moment où le pays a besoin d’apaisement, les leaders religieux et communautaires doivent être protégés, écoutés et respectés, et non traînés dans des querelles politiques stériles.
La dignité, la neutralité et la sagesse d’Elhadj Badrou méritent d’être saluées, non combattues.
Le Fouta ne cèdera pas aux intimidations, et restera fidèle à ses valeurs d’unité, de respect et de paix.
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