Conakry, le 29 juillet 2025 – À quelques semaines du référendum sur la nouvelle Constitution, prévu pour septembre 2025, le débat s’intensifie au sein de la classe politique guinéenne. Dans une déclaration publique à l’occasion de son anniversaire, Dr Fodé Oussou Fofana, Vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a livré un message fort sur le rôle que doivent jouer les membres du gouvernement et les responsables politiques dans ce processus.
Affirmant partager pleinement la position du Premier ministre Bah Oury, il le cite :
« C’est beaucoup plus la réflexion qui est demandée, et pas des “oui, oui, oui” sans savoir ce qu’il y a dedans. »
Informer plutôt que convaincre
Pour Dr Fodé Oussou Fofana, la vulgarisation ne doit pas être confondue avec la propagande. Il insiste sur la nécessité d’expliquer le contenu de la Constitution de manière claire, honnête et accessible aux citoyens :
« Vulgariser, c’est tout simplement expliquer le contenu du texte constitutionnel aux citoyens, dans un langage accessible, pour qu’ils comprennent ce qui est nouveau, ce qui change, et ce qui peut guider leur choix le jour du vote. ». Il fustige l’attitude de certains responsables qui ont déjà adopté une posture partisane en arborant des t-shirts aux slogans “oui, oui, oui” : « Personne ne vous a demandé de mouiller le maillot pour faire plaisir à qui que ce soit. »
Un appel à la responsabilité et à la rigueur démocratique
Fidèle à son franc-parler, le vice-président de l’UFDG rappelle qu’on ne devient pas ministre en reniant ses convictions, mais en respectant les règles du jeu démocratique : « Pour certains, ce n’est pas en renonçant à leurs convictions qu’ils deviendront ministres. Ce qui compte aujourd’hui, c’est de lire, comprendre et restituer fidèlement le contenu de cette Constitution au peuple. »
Un message d’éveil citoyen, le jour de son anniversaire
Profitant de la portée symbolique de son anniversaire, Dr Fodé Oussou conclut son propos par une réflexion citoyenne : « Ma contribution, en ce jour, est de rappeler le sens profond de la vulgarisation : informer, expliquer, respecter la liberté de choix du peuple. »
Dans un climat où les tensions politiques sont palpables autour du référendum, cette sortie du vice-président de l’UFDG sonne comme un rappel à l’éthique démocratique, loin des slogans automatiques et des postures intéressées.
Ibrahima Sory II Keita