Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a lancé les travaux de la session extraordinaire du Conseil des ministres du Centre ouest-africain de services scientifiques sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL). La cérémonie s’est tenue dans un réceptif hôtelier de la place.
La présidence du conseil des ministres de WASCAL est assurée par la Guinée à travers son ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. La tenue de cette édition du Conseil d’administration démontre le rôle primordial que joue la Guinée dans cette instance. La session extraordinaire du Conseil des ministres se tiendra le vendredi prochain à Conakry.
Le ministre Alpha Bacar Barry, dans son discours d’ouverture, s’est penché sur les défis : “le changement climatique continue d’ébranler nos agricultures, nos écosystèmes et nos communautés. Les ressources financières disponibles pour soutenir nos projets ambitieux restent limitées et la coopération entre nos pays doit encore s’intensifier pour avoir un impact durable. Et les intervenants de tout à l’heure l’ont marqué, j’aimerais le dire ici, et peut-être que ce n’est pas politiquement correct, nous devons être plus ambitieux que nos partenaires financiers dans le financement d’un tel projet qui assure notre survie au niveau de la sous-région. C’est pour cela que j’appelle le Conseil d’administration, dans ses discussions, à être assez direct, assez ferme et assez clair sur l’engagement de nos différents États et surtout les engagements financiers que chacun de nos pays devrait pouvoir respecter à temps ».
À la fin des échanges, Alpha Bacar Barry a dit ses attentes : “Qu’il y ait plus d’engagement des États membres en termes financiers, nous attendons qu’il y ait peut-être une réforme des programmes ou de la vision sur le moyen terme de cette institution, mais surtout aussi identifier des personnes de ressources qui porteront le message de WASCAL à un niveau plus élevé afin que l’on puisse attirer l’attention sur cette institution et ce qu’elle peut apporter comme impact dans le développement de nous.”
Pour l’instant la Guinée-Bissau n’est pas membre du WASCAL même si son nom figure dans le processus d’adhésion. Ce qui explique la présence de son vice-ministre de l’Enseignement supérieur Gibrilo Djalo à cette rencontre de Conakry. “Le changement climatique, c’est l’une des menaces, l’une des plus grosses menaces de notre résistance en tant qu’humain. Donc, il va falloir qu’on prenne des dispositions vraiment pour maîtriser ce phénomène. Et le WASCAL, c’est l’un des outils pouvant nous donner les moyens d’y arriver. Donc, c’est la raison pour laquelle la Guinée-Bissau, étant convaincue de l’importance de WASCAL, a décidé de rejoindre l’organisation”, a-t-il indiqué.
Le WASCAL regroupe plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. La vision de WASCAL est d’être une institution de référence dans la fourniture de services climatiques et environnementaux en Afrique de l’Ouest et pour l’Afrique de l’Ouest. Sa mission est de rendre disponibles l’information et les connaissances des niveaux local, national et régional au profit des experts des pays membres d’Afrique de l’Ouest dans le but de faire face aux impacts négatifs du changement climatique et de proposer des options intégrées à moyen et long terme pour l’édification de paysages socio-écologiques résilients et productifs.
Louramedia