Conakry, 21 octobre 2025-L’état de santé de l’ancien président de l’Assemblée nationale, l’honorable Amadou Damaro Camara, suscite une vive inquiétude. Selon des sources concordantes, sa condition physique se serait sérieusement détériorée ces dernières semaines, au point d’être jugée critique.
Cette situation relance le débat sur les conditions de détention de certaines personnalités politiques incarcérées à la Maison centrale de Conakry. Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer des mesures humanitaires urgentes, afin d’éviter un drame similaire à celui de feu Louncény Camara, ancien ministre et cadre du RPG Arc-en-ciel, décédé après une longue détention dans des conditions jugées difficiles.
Dans une lettre datée du 18 décembre 2022 et adressée au président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya, M. Lancine Sacko, militant et responsable du RPG Arc-en-ciel, avait déjà sollicité une liberté provisoire pour M. Damaro Camara « à titre humanitaire », en attendant que la justice poursuive son cours normal.
« Afin d’éviter un autre précédent aux conséquences regrettables, nous avons demandé au Chef de l’État d’accorder une liberté provisoire à l’honorable Damaro Camara. Cette mesure d’humanité serait un signal fort pour le respect des droits fondamentaux », a déclaré Lancine Sacko.
Le responsable du RPG souhaite que cette démarche soit étendue à l’ensemble des prisonniers politiques, estimant qu’une telle décision « serait saluée tant par les acteurs nationaux que par la communauté internationale, qui suit de près la situation des droits humains en Guinée ».
Cette interpellation relance le débat sur la prise en charge médicale et les conditions de détention des anciens responsables politiques depuis le début de la Transition. Plusieurs observateurs appellent à un geste d’apaisement et d’humanité, dans un contexte où la réconciliation nationale demeure un enjeu majeur.
La rédaction






