Conakry, 22 octobre 2025 — Une lettre adressée au Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, attire l’attention des autorités sur le sort encore inconnu de deux figures majeures de la société civile guinéenne : Oumar Sylla, alias Foniké Mènguè, et Mamadou Billo Bah.
Dans cette correspondance, M. Lancine Sacko exprime sa « profonde inquiétude » face à la disparition prolongée des deux activistes, survenue selon plusieurs sources le 9 juillet 2023, à Conakry. D’après les informations relayées, ils auraient été « enlevés à leur domicile par des forces de sécurité », et depuis, aucune communication officielle n’a été faite sur leur situation.
« Il s’est écoulé plusieurs mois depuis cet événement malheureux et leur sort demeure inconnu, ce qui suscite une vive préoccupation tant au niveau national qu’international », souligne l’auteur de la lettre.
M. Sacko en appelle directement à la responsabilité du Chef de l’État en sa qualité de garant des droits et libertés fondamentales. Il exhorte le Président de la Transition à ordonner une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur cette affaire, et à assurer le respect des droits de MM. Sylla et Bah conformément aux lois guinéennes et aux conventions internationales ratifiées par la Guinée.
Le signataire recommande également que les familles et les avocats des disparus puissent avoir un accès immédiat à leurs proches, tout en insistant sur la nécessité de préserver la liberté d’expression et de réunion pacifique pour tous les citoyens, y compris les membres de l’opposition et de la société civile.
Selon M. Sacko, cette affaire, si elle reste sans suite, pourrait ternir « l’image du pays sur la scène internationale et fragiliser le processus de transition en cours ». Il appelle ainsi à une « résolution rapide et juste » pour renforcer la confiance du peuple et des partenaires internationaux dans les institutions guinéennes.
La disparition de Foniké Mènguè et de Mamadou Billo Bah continue d’alimenter les débats au sein de l’opinion publique, où de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer vérité et justice dans ce dossier jugé emblématique du respect des droits humains en Guinée.
Ibrahima Sory II Keita, pour louramedia.com






