Les nations du monde entier se réunissent ce 6 novembre 2025 à Belém, au Brésil, en prélude à la 30e Conférence des Parties (COP30) sur le climat qui s’ouvre la semaine prochaine. Une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement ont répondu à l’invitation du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, bien décidé à redonner un souffle nouveau à la coopération internationale en matière climatique, dix ans après l’Accord de Paris.

La rencontre se déroule dans un contexte mondial tendu, marqué par des divisions géopolitiques et le retrait des États-Unis des initiatives multilatérales en faveur du climat. « Assez parlé, il est maintenant temps de mettre en œuvre ce dont nous sommes convenus », a lancé le président Lula, appelant les dirigeants à passer des paroles aux actes.
Jamais Belém, ville amazonienne de 1,4 million d’habitants dont la moitié vit dans des favelas, n’avait accueilli un événement d’une telle envergure. Les autorités fédérales et de l’État du Pará ont mobilisé d’importants moyens pour rénover les infrastructures et assurer la sécurité : près de 10 000 policiers et 7 500 militaires ont été déployés pour encadrer la conférence.
Le Brésil, qui mise sur une diplomatie climatique ambitieuse, entend faire de la COP30 un tournant pragmatique. Plutôt que de rechercher de nouveaux engagements symboliques, le gouvernement souhaite inscrire dans le marbre des actions concrètes et renforcer le suivi des promesses antérieures, notamment sur le développement des énergies renouvelables. Le pays profitera de la rencontre pour lancer un fonds de protection des forêts tropicales (TFFF) et annoncer un objectif de quadruplement de la production de carburants durables.
Plusieurs délégations plaident également pour un élargissement des engagements de réduction des émissions de méthane, gaz à effet de serre particulièrement puissant.
Créée dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC), adoptée lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992, la COP réunit chaque année les États signataires pour évaluer les progrès réalisés et définir de nouvelles orientations. La première Conférence s’était tenue en 1995 à Berlin. Après Bakou (Azerbaïdjan) en 2024, Belém devient aujourd’hui le symbole d’une relance espérée de la solidarité mondiale face à l’urgence climatique.
La rédaction






