Objet :
Analyse critique et propositions suite aux échecs successifs lors des élections présidentielles auxquelles le parti a librement participé, ainsi qu’aux dysfonctionnements notoires qui nuisent au bon fonctionnement et à l’image du parti, tant en interne qu’en externe.
Date : 19 juin 2025
Introduction
Depuis de nombreuses années, je suis un fervent militant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), croyant profondément en ses valeurs de démocratie, de justice et de progrès pour notre chère Guinée. Cependant, après trois tentatives présidentielles infructueuses, il devient impératif d’analyser les causes profondes de ces échecs afin de remettre notre parti sur la voie de la victoire électorale et du changement véritable.
I. Constats
1. Un manque d’unité et de cohésion internes
Les divergences, velléités et rivalités internes ont souvent fragilisé nos campagnes et dilué notre message auprès de l’électorat.
2. Une stratégie électorale inadéquate
Nos stratégies de campagne n’ont pas su mobiliser ni convaincre une majorité électorale, en particulier dans les zones clés.
3. Communication et image publique déficientes
L’image du parti et de ses leaders n’a pas toujours été perçue comme crédible ou rassembleuse, ce qui a pu affaiblir la confiance des électeurs.
4. Faiblesse dans la mobilisation de terrain
Le manque d’efficacité dans la mobilisation, notamment dans les zones rurales et périphériques, a limité notre rayonnement, sans qu’une réponse efficace n’ait été apportée.
5. Facteurs externes défavorables
Les pressions politiques, manipulations et interférences d’acteurs extérieurs ont également contribué à nos échecs électoraux.
6. Faiblesse du leadership du candidat historique du parti
Le président et candidat récurrent du parti ne représente plus aujourd’hui l’espoir ni le charisme nécessaires à la victoire. Pour de nombreux militants et sympathisants, il a perdu en crédibilité et en légitimité pour diriger le parti. Il est temps d’insuffler une nouvelle dynamique pour sortir rapidement de cette crise.II. Propositions de réforme
1. Mise en place d’un comité ad hoc
Afin d’apaiser les tensions et de gérer les affaires courantes jusqu’au prochain congrès, un comité ad hoc neutre et représentatif doit être mis en place. Ce comité facilitera également le dialogue entre les différents courants du parti.
2. Renforcement de la cohésion interne
Des mécanismes permanents de dialogue et de concertation doivent être instaurés pour renforcer l’unité et la solidarité entre les militants.
3. Révision de la stratégie de campagne
Il est indispensable de nommer un Directeur de campagne compétent et légitime, et d’adopter une approche plus inclusive, innovante et ancrée dans les réalités du terrain, avec une segmentation claire de l’électorat.
4. Amélioration de la communication
Il faut investir dans une communication moderne, transparente et positive, mettant en valeur les idées, les valeurs et les leaders du parti.
5. Renforcement de la présence locale
Le développement d’une structure locale dynamique et d’un réseau de mobilisation communautaire est essentiel pour un enracinement durable.
6. Dialogue avec la société civile
Le parti doit s’ouvrir aux forces vives de la nation et engager un dialogue sincère avec la société civile pour élargir sa base et renforcer sa légitimité. Pour exemple, le refus du FNDC d’appeler à voter pour notre candidat en octobre 2020 en est une parfaite illustration.
Conclusion
L’échec n’est pas une fin en soi, mais une opportunité de se réinventer. Le succès est souvent la somme des leçons tirées des échecs. Aujourd’hui, l’UFDG a besoin d’un renouveau : une stratégie repensée, un leadership audacieux et un engagement sincère pour retrouver la confiance du peuple guinéen.
Je reste convaincu que, par un effort collectif et honnête, l’UFDG peut redevenir une force politique majeure, capable de conduire la Guinée vers la démocratie et le progrès.
Signé :
Mamadou Bailo Diallo
Militant engagé de l’UFDG
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