Conakry, le 24 juin 2025 – Le débat politique, lorsqu’il se nourrit d’idées et d’analyses, enrichit la démocratie. Lorsqu’il se réduit à des invectives et à des attaques personnelles, il n’est que vacarme stérile. C’est malheureusement dans cette seconde catégorie que s’inscrit la récente réaction de M. Alpha Issagha Diallo à la tribune de M. Joachim Baba Millimono, membre du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG.
Dans sa sortie, M. Issagha Diallo a préféré céder à l’agitation rhétorique et à la dénaturation du propos plutôt que de s’engager dans un débat de fond. « Ma tribune n’était ni une attaque personnelle, ni une remise en cause de la parole libre, mais une analyse critique sur un phénomène bien réel : la surmédiatisation de l’approximation sous couvert d’expertise », rappelle M. Millimono.
Un rappel des faits et des qualifications
Face aux insinuations sur son parcours, Joachim Baba Millimono tient à rétablir les faits : « Je ne suis ni un autodidacte improvisé ni un « politologue Facebook ». Je suis titulaire d’une maîtrise en science politique et d’un Diplôme Universitaire en Démocratie, État de droit et Engagement citoyen obtenu à l’Université Senghor d’Alexandrie », précise-t-il.
CENI, institutions et exigence démocratique
Au cœur du débat se trouve la question des institutions électorales, notamment la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Alors que certains, comme M. Issagha Diallo, s’érigent en défenseurs inconditionnels de l’organe, d’autres appellent à une réforme courageuse et lucide. « Aucun compromis institutionnel n’est intouchable. Réclamer plus d’efficacité, de transparence et de responsabilité n’est pas un blasphème politique, c’est un devoir républicain », soutient le membre des Réformateurs de l’UFDG.
M. Millimono déplore par ailleurs la posture résignée qui consiste à présenter la Guinée comme une nation incapable d’organiser des élections crédibles. « Refuser de croire à la capacité de l’État à se réformer, c’est déjà capituler », affirme-t-il.
Appel à un débat responsable
Au-delà des postures partisanes et des crispations personnelles, le Mouvement des Réformateurs de l’UFDG réaffirme son engagement pour un débat politique responsable, où la contradiction se nourrit d’arguments, non d’anathèmes. « La démocratie guinéenne a besoin de critiques constructives, pas de pamphlets hâtifs dictés par l’émotion ou la fidélité aveugle », conclut M. Millimono, appelant l’ensemble des acteurs politiques à s’élever au-dessus des querelles de personnes pour se concentrer sur les véritables défis du pays.
La Rédaction