Conakry, 28 juin 2025 – La recomposition politique s’accélère au sein de l’UFDG. Le Mouvement Solidarité Nationale avec le CNRD (SONAC) a officialisé son ralliement ce samedi aux Réformateurs de l’UFDG, renforçant ainsi le camp des partisans d’un changement de cap et de leadership au sein du parti dirigé depuis des années par Cellou Dalein Diallo.
Loin d’être un simple acte d’adhésion, cette annonce traduit un basculement politique aux conséquences profondes. En rejoignant les Réformateurs, le SONAC affiche clairement son alignement avec la démarche d’ouverture au pouvoir de transition dirigé par le CNRD, et son soutien assumé au ministre Ousmane Gaoual Diallo, présenté comme l’alternative à la direction actuelle de l’UFDG.
Alphadjo Baldé, membre influent de l’UFDG et porte-voix du SONAC, a donné le ton : « Nous refusons l’immobilisme et les postures éternelles d’opposition. Notre choix est clair : unir nos forces pour soutenir le développement engagé par le CNRD et accompagner Ousmane Gaoual dans sa conquête légitime de la présidence du parti », a-t-il martelé.
Pour les Réformateurs, incarnés par le Pr Lamarana Petty Diallo, l’heure est à la clarification : « Le CERAG est devenu le Mouvement des Réformateurs, parce que l’UFDG a besoin d’une nouvelle dynamique. Nous ne voulons plus d’un parti condamné à rester dans l’opposition sans perspective », a-t-il défendu devant une foule de militants convaincus.
En filigrane, c’est l’avenir même de l’UFDG qui se joue
Joachim Baba Millimouno, figure connue du parti et ancien responsable de communication, n’a pas mâché ses mots : « Le temps des illusions est révolu. Ceux qui exercent le pouvoir aujourd’hui sont ceux avec qui il faut dialoguer si nous voulons peser politiquement. Accuser les Réformateurs de trahison, c’est refuser de voir les réalités en face », a-t-il lancé, appelant à un changement courageux.
Ce ralliement du SONAC vient ainsi amplifier les tensions déjà vives au sein du principal parti d’opposition, divisé entre les partisans d’une ligne dure et ceux qui prônent l’adaptation au nouveau contexte politique marqué par la transition dirigée par le Général Mamadi Doumbouya.
Reste à savoir si cette dynamique suffira à provoquer un véritable séisme au sein de l’UFDG ou si, au contraire, elle aboutira à un éclatement plus prononcé de la formation.
Malal Diallo, pour louramedia.com