Pendant longtemps, notre peuple a rêvé d’un horizon stable, d’un avenir à construire avec dignité, honneur et responsabilité. Ce rêve, dans l’imaginaire collectif, portait un nom : LE SEPTENNAT. Un mandat suffisamment long pour bâtir, pour redresser, pour transformer en profondeur ; mais assez limité pour garantir l’alternance, éviter l’absolutisme et consolider la Démocratie.
Le septennat, c’était l’équilibre entre le temps nécessaire à l’action et le respect du souffle démocratique. Il incarnait cette ambition nationale de sortir de la répétition des erreurs, de briser le cycle des mandats écourtés, sabotés ou détournés de leur mission première : servir la nation et non se servir d’elle.
Aujourd’hui encore, au cœur des turbulences politiques, au milieu des promesses bafouées et des institutions fragilisées, l’idée du septennat ressurgit comme une balise de souveraineté. Elle nous rappelle qu’un peuple ne se développe pas dans la précipitation, mais dans la constance, la vision et la rigueur.
Le septennat était le rêve d’un contrat historique entre un président et son peuple, scellé par la volonté de bâtir un État fort, juste, indépendant et respecté. Un mandat de sept ans n’est pas un chèque en blanc : c’est un acte de foi, un pari sur la maturité du peuple et la loyauté du dirigeant.
Ce rêve reste vivant, parce qu’il est enraciné dans notre désir de souveraineté. Il ne s’agit pas d’imiter d’autres modèles, mais de forger le nôtre, en phase avec nos réalités, nos défis et nos espérances.
Que ceux qui aspirent à diriger se souviennent : le temps long ne sert à rien sans vision, sans projet de société, sans courage de rupture totale et en profondeur. Le septennat n’a de sens que s’il devient l’outil d’un vrai changement, d’une gouvernance qui élève, qui rassemble, qui unifie .
En définitive, le rêve d’un septennat n’est pas une nostalgie, c’est une exigence de souveraineté, de stabilité et de maturité politique. Maintenant, ce rêve est devenu une réalité parce que les peuples souverains finissent toujours par imposer l’ordre de leurs aspirations.
Abdoul Mazid Bah
Porte parole de la CSOR
Coordinateur du MAC