Conakry, le 30 juin 2025 — Le bras de fer se poursuit entre l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Dans une correspondance adressée au parti le 27 juin, le MATD a ordonné la suspension, « sans délai », du congrès extraordinaire prévu le 6 juillet prochain, en invoquant la nécessité de respecter pleinement la décision judiciaire portant sur la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo.
Depuis Abidjan, le président de l’UFDG, Mamadou Cellou Dalein Diallo, a vivement réagi ce lundi 30 juin à cette injonction gouvernementale. Dans une lettre à la tonalité ferme et argumentée, il dénonce ce qu’il qualifie de « décision partiale, illégale et disproportionnée », fondée uniquement, selon lui, sur les revendications du Mouvement des Réformateurs, une branche dissidente qu’il considère comme dépourvue d’existence juridique.
Le leader de l’UFDG rappelle que l’organisation du congrès a été validée par une décision judiciaire et assure qu’aucun élément ne permet d’anticiper un trouble à l’ordre public.
L’UFDG rejette catégoriquement ce qu’elle perçoit comme une ingérence du MATD dans la vie interne du parti, dénonce une atteinte à sa liberté d’organisation, et réaffirme, avec insistance, que rien ne s’oppose juridiquement à la tenue du congrès à la date initialement fixée du 6 juillet 2025.
La tension entre le MATD et l’UFDG, déjà palpable ces derniers mois, connaît ainsi un nouveau rebondissement à quelques jours d’un congrès déterminant pour l’avenir du principal parti d’opposition.
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La rédaction