Alors que l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) devait tenir son congrès le 6 juillet 2025, les faits sont là : il n’y aura pas de congrès. Et au fond, tout le monde le savait. Pourquoi ? Parce que, malgré le temps qui passe et les dynamiques internes, Cellou Dalein Diallo restera à la tête du parti, qu’il soit encore le favori ou non.
Les langues se délient timidement, mais personne n’ose réellement poser le débat frontalement : celui de l’alternance interne. Pourtant, c’est un principe fondamental. Comment peut-on revendiquer la démocratie, le changement, la transparence au sommet de l’État, si au sein même des partis politiques, les leaders s’accrochent aux commandes sans ouvrir la voie à une nouvelle génération ?
C’est là toute la contradiction. Un responsable politique qui refuse l’alternance à la tête de son parti, une fois élu président, peut-il réellement incarner la démocratie et le renouveau qu’il promet aux citoyens ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets, c’est une réalité politique implacable.
Les opposants guinéens, s’ils veulent incarner une alternative crédible, doivent commencer par instaurer l’alternance dans leurs propres structures. C’est à ce prix que le discours sur le changement, la bonne gouvernance et la démocratie trouvera un écho réel dans la société.
Le peuple observe. Le temps des discours creux est révolu. L’exemplarité commence dans les partis.
Par Bailo Akadasow, membre du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG.