Conakry, 17 juillet 2025 – À l’occasion de la célébration de la Fête nationale française du 14 juillet, l’ambassadeur de France en Guinée a prononcé un discours empreint de réserve et de lucidité, tranchant avec les postures diplomatiques traditionnelles des anciennes puissances coloniales.
« Nous n’avons aucune leçon à donner, ni de conseil. La France, en Guinée, n’est pas chez elle. Elle n’est ni actrice, ni commentatrice de la scène politique locale », a déclaré le diplomate français à sa résidence de Conakry.
Une déclaration saluée par de nombreux observateurs comme un acte de respect diplomatique envers la souveraineté guinéenne. Elle rompt avec un héritage d’ingérence qui, durant des décennies, a suscité tensions et méfiance sur le continent africain.
Cette évolution dans le ton n’est pas fortuite. Elle s’inscrit dans un contexte de réaffirmation de la souveraineté nationale, porté avec force depuis 2021 par le président de la transition guinéenne, le Général Mamadi Doumbouya. Fidèle à l’esprit de feu le Président Ahmed Sékou Touré, le chef de l’État guinéen a, dès ses premières prises de parole, affirmé une ligne claire : ni soumission, ni hostilité, mais un souverainisme assumé et une diplomatie panafricaine.
« Nous ne sommes ni pro ni anti-Américains, ni pro ni anti-Français, ni pro ni anti-Russes, ni pro ni anti-Turcs. Nous sommes tout simplement pro-Africains », déclarait-il dans un discours fondateur.
Cette position a redéfini les relations extérieures de la Guinée, fondées désormais sur le respect mutuel, la non-ingérence et la coopération équitable. Elle fait de Conakry une voix forte au sein du continent, à l’heure où les nations africaines redéfinissent leurs alliances stratégiques.
Dans ce contexte géopolitique en mutation, marqué par une montée du sentiment souverainiste à travers l’Afrique, la Guinée confirme sa position de pionnière, fidèle à son histoire et plus que jamais engagée sur la voie de l’émancipation diplomatique et politique.
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