Conakry, le 28 juillet 2025 – Une vive contestation secoue une fois de plus l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Dans une déclaration rendue publique ce lundi, Djakariaou Bournombo, responsable du Mouvement des Réformateurs, a fermement dénoncé ce qu’il qualifie de « tentative illégale et illégitime de renouvellement du mandat de M. Cellou Dalein Diallo », président contesté du parti.
Cette dénonciation fait suite à la publication de documents émanant de M. Bano Sow, ancien vice-président de l’UFDG, et Elhadj Djouma, coordinateur des fédérations de l’extérieur et fondateur de l’Université des Hautes Études de Guinée (UHEG), prétendant renouveler le mandat de Cellou Dalein Diallo en dehors de tout cadre statutaire. « Ce simulacre de renouvellement de mandat est illégal, illégitime et nul de plein droit. Aucun organe, en dehors d’un congrès dûment convoqué selon nos statuts, n’a le pouvoir de reconduire un président à la tête du parti », précise M. Bournombo dans son communiqué.
Selon lui, cette initiative, qu’il qualifie de fuite en avant irresponsable, s’inscrit dans une volonté manifeste d’instrumentaliser les structures fédérales pour servir un agenda personnel, en violation flagrante des textes fondamentaux de l’UFDG.
Une manœuvre jugée désespérée
Bournombo va plus loin en parlant d’une « manœuvre désespérée d’un clan en perte de crédibilité », qui chercherait à contourner les décisions de justice, à semer le trouble et à diviser davantage les militants. Il rappelle que le Congrès demeure l’unique instance habilitée à trancher sur le renouvellement des mandats, et que tout acte pris en dehors de ce cadre est sans valeur juridique.
Appel à la vigilance et au respect des règles
Dans son appel solennel, le responsable du Mouvement des Réformateurs exhorte :
Les militants et responsables du parti à la vigilance et au rejet de toute pratique contraire à l’idéal démocratique ;
Les autorités compétentes à prendre acte des violations répétées des statuts de l’UFDG et à faire respecter les décisions judiciaires en cours ;
Les auteurs de ces initiatives à se ressaisir, sous peine d’engager leur responsabilité juridique et historique.
« Le Parti ne se reconstruira ni dans la duplicité, ni dans les impostures, ni dans les ruses de coulisse. L’heure est à la vérité, à la réforme et à la renaissance sur des bases solides, républicaines et transparentes », conclut M. Bournombo.
Alors que l’UFDG est à la croisée des chemins, cette nouvelle crise révèle l’ampleur du malaise interne et relance le débat sur la gouvernance et l’avenir du principal parti d’opposition.
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