La Cour suprême de Guinée a publié, ce samedi 8 novembre 2025, la liste provisoire des candidats retenus pour l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025. Sur les 51 dossiers déposés, seuls 9 ont été validés, tandis que plusieurs figures politiques majeures ont vu leurs candidatures rejetées, parmi lesquelles Lansana Kouyaté, Ousmane Kaba et Dr Ben Youssouf Keïta.
Lansana Kouyaté : un vétéran politique hors course

Ancien Premier ministre et président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), Lansana Kouyaté ne participera pas à la présidentielle de 2025. La Cour suprême a invalidé sa candidature pour insuffisances administratives, sans plus de précisions.
C’est un coup dur pour le PEDN, formation qui espérait encore peser sur la scène politique nationale grâce à l’expérience et au capital diplomatique de son leader.
Ousmane Kaba : le technocrate réformateur recalé

Le président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), Dr Ousmane Kaba, figure également parmi les candidats rejetés. Économiste chevronné et ancien ministre, il prônait une vision basée sur la rigueur budgétaire, la transparence et la valorisation du capital humain.
Selon des sources proches du dossier, sa candidature aurait été écartée pour non-conformité de certaines pièces administratives. Une décision qui prive la course présidentielle d’une voix réputée pour sa compétence technique et sa franchise politique.
Dr Ben Youssouf Keïta : le médecin politique du NFD écarté

Candidat du parti Nouvelles Forces Démocratiques (NFD), Dr Ben Youssouf Keïta n’a pas non plus franchi l’étape de la validation. L’ancien député de l’UFDG et médecin de formation, connu pour son franc-parler et son engagement pour la moralisation de la vie publique, aurait vu sa candidature rejetée pour irrégularités dans le dépôt du dossier.
Pour ses partisans, cette décision est une grande déception, car elle prive le NFD d’une présence remarquée dans un scrutin déjà très disputé.
Une décision qui redessine les équilibres politiques
L’exclusion de ces trois figures historiques rebat les cartes du jeu électoral. Pour de nombreux observateurs, ces rejets traduisent la volonté de la Cour suprême d’imposer une rigueur juridique absolue, mais aussi une recomposition du paysage politique autour de nouvelles figures montantes.
En toile de fond, la publication de la liste provisoire consacre le passage à une nouvelle étape : celle de la campagne électorale, où les neuf candidats validés s’affronteront dans un climat que les autorités souhaitent apaisé, équitable et transparent.
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