Le serment présidentiel n’est pas un simple rituel : c’est un engagement juridique et moral devant le peuple et la loi. En Guinée, le Président de la Transition avait juré de ne pas être candidat à une élection issue de la transition, promettant de subir la rigueur de la loi en cas de trahison de ce serment.
En se déclarant candidat malgré cette promesse, il commet un parjure une violation grave de la parole d’État. Ce geste affaiblit la confiance du peuple, mine la crédibilité des institutions et remet en cause le principe fondamental selon lequel nul n’est au-dessus de la loi.
La Cour suprême, gardienne de la légalité, aurait dû faire respecter ce serment. En validant la candidature du Président, elle a manqué à son devoir d’indépendance, donnant l’image d’une justice soumise au pouvoir exécutif.
Ce silence judiciaire face au parjure présidentiel crée un dangereux précédent : celui d’une impunité institutionnalisée. Il fragilise l’État de droit et détruit la valeur du serment républicain.
Pour restaurer la confiance et la dignité de la République, la justice guinéenne doit redevenir impartiale et faire de la loi la même pour tous y compris pour ceux qui la dirigent.
Diallo Dêguémakolé membre de la cellule de communication de l’UFDG/Rapporteur du Pôle Réseaux.






