Ce lundi, 17 novembre 2025 à l’hémicycle du palais du peuple, en plénière, le Conseil National de la Transition (CNT) a, à l’unanimité, adopté le volet dépense de la loi de finance rectificative exercice 2025 après examen et délibération. La commission de fonds a tenu à justifier dans le document l’augmentation des dépenses du budget général.

Dans son rapport, la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire a aussi rappelé les modifications intervenues lors de l’exécution au premier semestre du budget de l’État :
« Le financement de plusieurs projets d’infrastructures par des émissions de titres d’État à hauteur de 6 348,32 Mds ;
– Le dépassement du paiement des arriérés antérieurs de 2 600 Mds à fin juillet 2025 par rapport à l’inscription initiale de 2 400 Mds ;
– La rallonge de crédits de 700 Mds pour le financement des activités du chronogramme de la transition ;
-L’indemnisation des victimes des évènements du 28 septembre 2009, pour 109 Mds ;
-L’inscription d’une rallonge budgétaire pour l’achat des produits alimentaires en faveur des forces de défense, pour 240 Mds ;
-L’application des décrets fixant les montants des primes de fonction des emplois supérieurs et d’encadrement de l’administration civile de l’État ;
-Le report des crédits des appuis budgétaires du FMI dans le cadre du « guichet choc alimentaire » et de l’incendie du dépôt des hydrocarbures de Kaloum ;
-La révision des agrégats macro-économiques ayant servi de base à l’élaboration de la loi de finances initiale 2025 », a-t-on mentionné dans ledit rapport.
Ainsi, l’accent a été mis sur la prévision des dépenses de l’État tenant compte des éléments mentionnés ci-haut et de l’exécution budgétaire au premier semestre de l’année 2025, qui a été « révisée à 54 253,26 Mds, soit une hausse de 10 784,18 Mds (+24,81%). Elles sont composées des dépenses du budget général pour 52 465,95 Mds, ce qui correspond à 96,71% du total des dépenses, et des budgets d’affectation spéciale (BAS) pour 1 787,31 Mds, soit 3,29% », a déclaré le rapporteur.
Nous vous proposons les secteurs concernés par les modifications apportées aux dépenses du budget de l’État.
Budget Général
Les dépenses du budget général progressent de 24,20%, passant de 42 254,93 Mds à 52 465,95 Mds. Elles se décomposent en dépenses courantes pour 32 506,24 Mds, soit 61,96% du total des dépenses du budget général, et en dépenses d’investissement pour 19 959,71 Mds (38,04%).
a) Les Dépenses Courantes
Les dépenses courantes augmentent de 5 278,34 Mds (+19,40%). Cette hausse concerne les charges financières de la dette pour 875,02 Mds, les dépenses de personnel pour 598,53 Mds, les dépenses de biens et services pour 3 255,37 Mds et les dépenses de transfert pour 549,42 Mds.
– Charges financières de la dette
La hausse de 875,02 Mds (+40,60%) des charges financières de la dette provient de l’accroissement des intérêts de la dette intérieure pour 1 000 Mds, atténué par la baisse des intérêts de la dette extérieure pour 124,98 Mds. Les charges financières de la dette représentent 9,32% des dépenses courantes
Dépenses de personnel
Les dépenses de personnel passent de 10 710,81 Mds à 11 309,34 Mds, soit une hausse de 598,53 Mds (+5,6%). Cette augmentation découle de la prise en compte du niveau d’exécution, à fin juillet 2025, de l’application des décrets portant revalorisation des primes de fonction des emplois supérieurs de l’administration civile de l’État, ainsi que de la mise en œuvre de certaines mesures incitatives pour les fonctionnaires.
Les dépenses de personnel représentent 34,79% des dépenses courantes contre 39,34% initialement.
– Dépenses des biens et services
Les dépenses de biens et services sont réévaluées à 8 658,47 Mds contre 5 403,10 Mds, soit une hausse de 3 255,37 Mds (+60,3%). Cette progression résulte principalement de la dotation supplémentaire pour le financement des activités du chronogramme de la transition, la rallonge budgétaire pour l’achat des produits alimentaires en faveur des forces de défense, la constitution d’une provision pour la prise en charge de la gratuité de la Carte Nationale d’Identité (CNI) et de l’extrait de naissance biométriques.
– Dépenses de transfert
Les dépenses de transfert augmentent de 549,42 Mds (+6,1%), passant ainsi de 8 958,01 Mds à 9 507,43 Mds. Cet accroissement provient principalement du report des crédits des activités financées par les appuis budgétaires du FMI, de la prise en charge de l’organisation du Hadj 2025 et 2026 ainsi que l’indemnisation des victimes des évènements du 28 septembre 2009.
b) Dépenses d’investissement
Les dépenses d’investissement passent de 15 027,03Mds à 19 959,71 Mds, ce qui représente une progression de 32,8%. Cette hausse est principalement portée par l’intégration des projets d’infrastructures financés par les émissions de titres d’état. Les dépenses d’investissement représentent 38,04% des dépenses du budget général.
Budgets d’affectation spéciale
Les dépenses des Budgets d’Affectation Spéciale (BAS) augmentent de 573,16 Mds. Cette hausse résulte principalement de la hausse des crédits du FNDL pour 249,40 Mds, du report des crédits du BAS FCE pour 187,86 Mds, de la hausse du FODECCON pour 52,77 Mds, ainsi que de l’augmentation du niveau du FIM pour 83,18 Mds.
Le solde budgétaire de ce budget révisé s’établit à -4,03% du PIB, comme annoncé dans le rapport du volet recettes déjà adopté lors de la plénière du 08 novembre 2025. Il est également entièrement financé », a-t-il indiqué.
A souligner que sur 81 conseillers inscrits 65 ont pris part à l’examen et délibération du projet de loi.
La rédaction






