Alors que la révocation d’El Hadj Saidou, ancien membre influent de l’UFDG, continue de faire couler beaucoup d’encre, des voix s’élèvent au sein du parti pour dénoncer ce qui est perçu comme une injustice ciblée et une gestion à géométrie variable des cas de responsables absents ou malades.
Selon plusieurs membres du parti, plusieurs cadres de premier plan souffrant de problèmes de santé, parfois absents du pays depuis des années, continuent d’occuper leurs fonctions sans être inquiétés ni sanctionnés, contrairement à El Hadj Saidou, récemment évincé pour des motifs similaires.
Des exemples qui interrogent
Parmi les cas cités :
Mme Fatoumata Maréla, membre du Bureau Exécutif et du Conseil Politique, également Présidente nationale des femmes de l’UFDG, est en soins aux États-Unis depuis plus de 5 ans à la suite d’un AVC. Elle n’a jamais été remplacée ni suspendue.
El Hadji Oumar Dabola, en traitement en France depuis au moins 8 ans, reste membre du Bureau Exécutif.
Mme Toffana Henry, aussi membre du BE et du Conseil Politique, n’a plus pris part aux activités du parti depuis plus de 6 ans, sans que cela ne suscite de réaction de la direction.
M. Kenda Diallo, ancien trésorier du parti, s’est totalement retiré de la vie active du parti pour raisons de santé, mais conserve sa considération au sein de l’organisation.
Mme Diassira Traoré, ancienne députée uninominale de Mamou, est absente depuis plus de 5 ans. Là encore, aucune remarque officielle.
El Hadji Diouma Diallo et El Hadji Chérif Bah, tous deux membres du Bureau Exécutif, se trouvent aux États-Unis pour des soins depuis plus de 4 ans, tout en restant à leurs postes respectifs.
El Hadji Kiff de Tougué, dont l’absence est constatée depuis plusieurs années, n’a jamais été interpellé.
Mariama Tata, silencieuse depuis longtemps pour des raisons similaires, n’est pas inquiétée non plus.
Un traitement à deux vitesses ?
La question qui revient désormais avec insistance au sein de l’opinion militante est la suivante : pourquoi El Hadj Saidou est-il le seul à être sanctionné pour une absence justifiée par son état de santé, alors que d’autres dans la même situation sont épargnés ?
Pour plusieurs observateurs, cette décision semble motivée par des considérations autres que la gestion administrative ou statutaire du parti, alimentant les soupçons de règlements de comptes personnels ou de vengeance politique.
Si le parti n’apporte pas d’explication claire et équitable à cette disparité de traitement, il risque d’accentuer les tensions internes et de fragiliser davantage son image déjà mise à rude épreuve ces dernières années.
La rédaction de louramedia.com