Le Colonel Mohamed Kasse était pour moi bien plus qu’un ami : il fut un père aimant et un protecteur bienveillant.
Notre rencontre remonte à l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2010, par l’intermédiaire d’un des frères du Colonel Mamadou Sandé. À l’époque, il exerçait les fonctions de Directeur du Bureau de Presse de la Présidence de la République.
De cette rencontre est née une relation de confiance qui aura duré une quinzaine d’années. Toujours à l’écoute, il n’a jamais manqué une occasion de me prodiguer ses conseils avisés. Du Camp Samory Touré au Camp Camayenne où j’ai brièvement résidé, il a toujours veillé à ce que je sois entouré et encadré par certains de ses frères d’armes.
Sous le régime du Président Alpha Condé, nos liens se sont encore renforcés. Je me souviens comme si c’était hier de ce jour où, me trouvant dans le bureau du doyen Kenema (paix à son âme), il déclara avec affection : « C’est mon fils ». J’étais alors rempli de joie et de fierté.
Lors de ma dernière visite à son bureau, il me confia ces paroles qui résonnent encore en moi et resteront gravées dans mon cœur :
« Je te suis de près, sur les réseaux sociaux et ailleurs. Si tu es bien encadré politiquement, tu iras très loin. J’ai servi plusieurs chefs d’État à des postes de responsabilité différents, mais je vois en toi quelque chose de rare chez un jeune de ton âge : sérénité et maturité. »
L’annonce de son décès ce dimanche m’a profondément bouleversé. Les mots me manquent pour exprimer toute l’estime et le respect que j’avais pour cet officier supérieur, qui a loyalement et fidèlement servi son pays tout au long de sa carrière.
J’adresse mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont connu et aimé.
Que le Tout-Puissant lui accorde une place de choix dans Son vaste paradis. Amine. 🤲🤲🤲
Témoignage de Boubacar Yacine Diallo